Extrait du « Journal d’Aubel » du 2 février 2001

 

Comme annoncé dans notre dernière édition, la passation de pouvoir a eu lieu ce mardi à Fourons où, après 37 ans de pouvoir ininterrompu, les francophones ont passé la main aux flamands du VOERBELANGEN (VB) qui vont enfin s'installer aux commandes de la commune avec huit élus contre sept à la formation «Retour à Liège»... Et ceci grâce aux voix des ressortissants néerlandais installés dans la commune.

La séance de ce mardi débuta à 20 h. précises par l'entrée des élus francophones dans la salle du conseil. Précisons à ce propos que le maïeur sortant, José Smeets, avait fait placer des barrières pour éviter toute manifestation devant le bâtiment et que les forces de l'ordre assuraient la sécurité et le calme.

La séance ouverte, et après quelques formalités administratives, ce fut la prestation de serment. L'on notera que les élus francophones s'exécutèrent dans les deux langues, français et néerlandais, tandis que les élus de VOERBELANGEN (VB) le firent uniquement en flamand. Ensuite ce fut l'élection des trois échevins dont un francophone, José Smeets, qui devient deuxième échevin. Puis, en attendant la nomination du bourgmestre (rappelons qu'un recours a été introduit par les élus francophones au Conseil d'État), les nouveaux conseillers devaient élire un bourgmestre f.f. Deux hommes furent proposés José Smeets et Huub Broers qui, évidemment, l'emporta.

Questionné par la presse sur son attitude au conseil, Huub Broers devait répondre: «En tant que bourgmestre, je suis autorisé à parler les deux langues, mais n'étant pas encore nommé, je suis obligé de m'exprimer en néerlandais. Nous allons essayer de travailler ensemble pour tout le monde. J'espère que les décisions seront prises de manière positive et non discriminatoire».

Des propos du leader de VOERBELANGEN (VB) qu'une prestation de serment faite dans les deux langues aurait peut‑être clarifiés. En tout cas, José Smeets, lui, a été on ne peut plus clair: « le combat continue, et je doute fort que Huub Broers aille jusqu'au bout de l'ouverture qu'il a prônée ».

 

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